PROGRAMME 2023-2024
- Mardi 14 novembre 2023 : Chablis
- Ce mardi 14 novembre nous avons abordé la région de Chablis à travers le prisme du domaine Jean-Paul et Benoit Droin dont la réputation n’est plus à faire lorsque l’on souhaite découvrir cette appellation. Ce domaine de 26 hectares est au main de Benoit Droin depuis 1999, treizième du nom d’une longue lignée de vignerons qui se sont succédés depuis 1614.
- Découvrir une appellation par le canal d’un seul vigneron permet d’identifier avec plus de précision les marqueurs de chaque terroir et de comparer plus facilement les caractéristiques de chaque millésime en évitant le filtre des vinifications différentes qui pourraient dissimuler certains critères organoleptiques.
- Neuf vins ont été dégustés, du Petit Chablis jusqu’aux Grands Crus, sur neuf millésimes différents de 2021 à 1998. Cela nous a permis d’apprécier à la fois cette minéralité magique qui naît du sol kimméridgien riche en petits fossiles marins et le fruité exceptionnel et voluptueux des jeunes vins de Chablis mais aussi d’apprécier leur structure et leur complexité qui se dévoilent après de nombreuses années en cave.
- Fait marquant et très rare, tous les vins ont reçu au minimum une note des dégustateurs. Aucun n’a été laissé au tapis ce qui démontre la qualité du domaine Droin et l’attention qu’il apporte à chaque cuvée produite.
- Trois vins se sont néanmoins démarqués :
- En premier, le Grand Cru Valmur 2016, tout en nuance sur des notes de noix, minérales, de fleurs blanches et d’abricot sec qui se concrétisent en bouche avec un gras et une finesse remarquables. Très typé Chardonnay, il laisse une persistance très longue en bouche. Grand vin assurément dont le potentiel de garde est encore intact.
- En deuxième, le Premier Cru Montée de Tonnerre 2013, marqué par une belle évolution mais toujours vif sur sa minéralité et sa structure. Arômes minéraux et salins (huître) mais aussi fruités de pêche blanche et de pomme . La bouche d’une belle salinité également apporte des notes d’agrumes (citron). Très belle persistance également.
- En troisième place, le Premier Cru Montmains 2019, d’une jeunesse et d’une vivacité extraordinaires et d’un équilibre parfait. Arômes beurrés et toastés, fleurs blanches et pommes vertes, agrumes tout en subtilité. Très beau gras en bouche avec une minéralité et une salinité prononcées qui procurent un plaisir évident, d’une grande élégance. C’est un vin précis et aérien.
- Je terminerai en soulignant l’ex-aequo des deux vins suivants, le Grand Cru Vaudésir 2014 et le Premier Cru Fourchaume 1998 servi en magnum. Magnifique évolution pour ce dernier sur des notes de miel, de gelée royale, de cire et de fruits secs. Très sec en bouche avec de petites notes oxydatives. Grand vin qui clôture la dégustation en démontrant à merveille le potentiel de vieillissement des vins de Chablis.
- Les fonds de verre ont accompagné une terrine de crevettes grises de Zeebruges et des œufs au thon mayonnaise.
- Jean-Luc Lossignol
- Mardi 17 octobre 2023 : les beaujolais 2009
- « Si l’on reconnait la grandeur d’un cépage à sa capacité à s’adapter ou à muter, le gamay est bien une force de la nature. Plus robuste que le pinot noir face au réchauffement climatique tout en gardant une finesse très appréciable, il monte aujourd’hui en puissance et offre une belle alternative avec des vins délicats, fringants et abordables.
- Le succès du gamay tient aussi à sa faculté à produire des vins disponibles dans leur jeunesse, des vins ne nécessitant pas ou peu d’élevage, ce qui a permis, par exemple, l’essor du beaujolais nouveau grâce, entre-autres, à la mise au point de la macération (semi)-carbonique.
- Mais si le gamay engendre des vins immédiats et faciles, il produit également des rouges d’une capacité de garde inouïe.
- C’est en Beaujolais que l’on trouve les expressions les plus diverses du gamay, oscillant entre vins friands et délicats, aux accents de fruits rouges acidulés, et rouges plus structurés, avec des flaveurs de cerise noire, de violette et de mine de crayon, parfois soulignées par un boisé noble. » (La RVF – octobre 2023)
- C’est ce que nous avons voulu vérifier sur le magnifique millésime 2009. Une climatologie idéale a œuvré toute l'année pour apporter à la récolte de septembre des grappes parfaites. Petites, aérées, d'un état sanitaire idéal et d'une maturité exceptionnelle, ces grappes ont donné un vin parfaitement équilibré, d'une incroyable densité et à la texture d'une suavité remarquable.
- Lors de cette dégustation, notre tête de classement s’est établie comme suit :
- 1. Le Morgon de Georges Descombes a mis tout le monde d’accord avec ses arômes de fruits rouges, violette, kirsch et épices et surtout avec sa bouche d’une grande fraîcheur, sur un équilibre parfait.
- 2. Le Fleurie Les Garants du Domaine du Vissoux (Pierre-Marie Chermette). Passé les fruits noirs du premier nez, les arômes d’élevage étaient ici bien présents : café, chocolat… que l’on retrouvait en bouche sur une superbe texture veloutée.
- 3. Dans un tout autre style, le Moulin-à-Vent Clos du Grand Carquelin du Château des Jacques (Louis Jadot). Le nez sur la vanille s’ouvre ensuite sur le tabac blond, le poivre blanc. En bouche, un fruit bien mûr suivi par un élevage raffiné et des tanins encore bien présents… ce vin a certainement encore de belles années devant lui !
- 4. Ex aequo : le Moulin-à-Vent de Michel Guignier : nez de fruits rouges et bouche tertiaire avec une finale sur une belle acidité ; et le Saint-Amour de Denis & Hélène Barbelet : nez de fruits rouges et noirs, épices, mais surtout une bouche avec une matière étonnante et un superbe équilibre.
- CQFD : les beaujolais des 10 Crus supportent extrêmement bien quelques années de cave.
- Une terrine de faisant, de chevreuil et un Brillat Savarin truffé ont avantageusement accompagné ces beaux flacons.
- Pascal Riche
- Mardi 26 septembre 2023 : le pinot noir en Belgique
- Pour notre séance de rentrée 2023 au Cercle, nous sommes « restés » tout simplement en Belgique pour déguster des flacons de 100 % pinot noir, élevés et vinifiés en Wallonie et en Flandre par d’audacieux vignerons.
- Notre Belgique devient progressivement un pays viticole bien respectable. La viticulture est l’un des secteurs économiques qui connaît la plus forte croissance. La superficie du vignoble (800 hectares en 2022) augmente chaque année. La production en 2022 de 3.000.000 de litres va être bien dépassée en 2023... nous attendons environ 3.800.000 à 4.000.000 de litres !
- Le réchauffement climatique participe à l’amélioration de la viticulture, ainsi que la professionnalisation des domaines. Comme la qualité du vin évolue de façon spectaculaire, les investisseurs financiers voient que les vins provenant de nos régions au climat frais, sont très demandés : ils présentent un raffinement supplémentaire dû à une acidité bien particulière et à une teneur en alcool modérée. Les vignerons parviennent à élaborer, grâce aux caractéristiques géologiques, des vins de haute gamme et très agréables.
- Voici le tiercé gagnant de notre dégustation :
- N° 1 Domaine Aldeneyck – appellation Maasvallei Limburg – 2020 : un joli rubis, belles notes de fraises et de cerises, de vanille, d’épices et de cuir ; la matière est bien présente, avec beaucoup d’élégance et de fraicheur ... et quelle longueur !
- N° 2 Château Bon Baron – cuvée Trésor – appellation Côtes de Sambre et Meuse – 2015 : robe grenat, belles notes de cerises compotées, d‘épices, de muscade, de café, de prune et d’humus ; la bouche est distinguée, avec un bel équilibre entre matière et acidité ; belle finale, les tanins doivent encore s’arrondir.
- 3ème ex-aequo :
- - Domaine Genoels-Elderen – cuvée Vogelsanck – appellation Haspengouw – 2017 : la teinte est rubis, notes de cerises compotées, de cuir, d’animal, de sous-bois ; la bouche est l’équilibre idéal entre la matière, le bois et une pointe d’acidité ; léger boisé en finale).
- - Château Bon Baron – cuvée Trésor – appellation Côtes de Sambre et Meuse – 2017 : la couleur est grenat, avec de jolies notes de cerises, d’épices tendres, de vanille et une pointe de lacté. La bouche est ronde, ce vin est bien équilibré entre la matière et l’acidité. Finale persistance sur des tanins fondus.
- Ces vins ont été accompagnés par un coq au vin « maison ».
- Didier Beauthier
PROGRAMME 2022-2023
- Mardi 25 avril 2023 : le cépage aligoté
- La dernière séance de dégustation de la saison 2022/2023 du Cercle d’œnologie avait pour thème le cépage aligoté.
- Même si ce dernier est présent dans plusieurs pays du monde, sa terre d’excellence est et reste la Bourgogne dont une AOC lui est consacrée exclusivement : Bouzeron. Certains vignerons passionnés – les Aligoteurs – l’ont remis en valeur ces dernières années, il était donc temps que le Cercle s’y intéresse pour lui consacrer une dégustation complète.
- Lorsqu’il passe entre des mains expertes ce cépage, rustique aux premiers abords, procure un plaisir indéniable à la dégustation. Rusticité certaine face au réchauffement climatique, richesse aromatique, grande complexité et belle longueur en bouche et aptitude au vieillissement indiscutable sont autant de qualités qui ouvrent une voie royale à l’avenir de ce cépage dans l’environnement bourguignon de demain.
- Trois vins sont sortis du lot lors de cette dégustation.
- - En troisième place le Bourgogne Aligoté 2018 de Dureuil-Janthial au nez de fleurs blanches, de tilleul, de pêche, de pierre à fusil avec une pointe de fumé ; belle minéralité, belle fraîcheur et beau gras en bouche, tout en finesse.
- - Deuxième place pour le Bourgogne Aligoté « la cuvée des saints de glace » 2016 du domaine Edmond Cornu à Ladoix : un nez de pierre à fusil, de silex, très minéral et un côté salin avec des notes de jasmin ; belle attaque en bouche, saline et iodée, quelques agrumes, très élégante et tout en finesse, guère de trace d’évolution.
- - Enfin en première place le Bouzeron 2019 du Domaine de Villaine qui fait la synthèse de tous les vins dégustés ce soir, magnifique expression du cépage aligoté, un nez iodé, beurré, de fleurs blanches, d’acacias, d’épices et de citron et une bouche fraîche et grasse, saline, de fruits exotiques, d’épices, de pêche blanche sur un merveilleux équilibre, grande longueur, bref magistral.
- Les fonds de verre ont été accompagnés de six variétés de fromages de chèvre, une merveille sur l’aligoté !
- Jean-Luc Lossignol
- Mardi 28 mars 2023 : Vins de terroirs volcaniques
- Nous avons arpenté l’Europe, du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est, à la recherche des terroirs volcaniques. De l’Anjou aux îles de Méditerranée et de l’Allemagne aux îles Canaries, des affleurements de spilite en Anjou Noir aux sols volcaniques de Sicile et de Santorin, de la roche volcanique recouverte de loess de Baden aux sols noirs de Lanzarote, du cépage Cabernet Franc au Carricante et à l’Assyrtiko, du pinot Noir au Listan blanco, nous avons tenté de discerner ici une minéralité commune ou là un arôme de soufre ou de cendre essayant de nous accrocher à une identité commune. Mais était-ce finalement cela la conclusion à tirer de cette dégustation ou plutôt celle d’une extraordinaire diversité de terroirs, de climats, de cépages et surtout, surtout, d’un enthousiasmant savoir-faire humain parvenant à élaborer des vins exceptionnels sur une terre à priori hostile.
- Des neuf vins dégustés, quatre ont fait la course en tête, le troisième et le quatrième étant ex-aequo.
- - La cuvée Assyrtyko Wild Ferment du domaine Gaia sur l’île de Santorin a été classée première. A la dégustation on est frappé par la minéralité, la fraîcheur et le côté salin sur des arômes de citron, de tilleul et de tabac blond. Assurément les vins blancs de Santorin font partie de l’élite mondiale !
- - En second arrive la cuvée Vulkangestein Riesling Trocken 2020 du domaine Schäfer-Fröhlich en Nahe issue des parcelles Felsenberg et Stromberg aux pentes vertigineuses. Nous sommes sur des arômes minéraux, de pierre à fusil, des épices et des notes citronnées ; en bouche, après un léger perlant nullement problématique, nous sommes frappés par une belle acidité, une petite note florale et d’épices et surtout le citron. Somme toute une grande similitude avec le vin précédent. Voilà qui explique probablement leurs deux premières places.
- - Troisième et quatrième ex-aequo sur le podium viennent la cuvée Damaschito 2016 du domaine Grifalco en Aglianico del Vuture Superiore de la région de Basilicate et l’Etna Bianco 2019 du domaine Tenuta delle Terre Nere en Sicile. Deux vins italiens mais un rouge et un blanc. Un nez sur le tabac et les épices, très complexe, un peu animal et en bouche des fruits rouges, des épices, du poivre, des fruits secs sur des tanins très fins et un magnifique équilibre pour le premier. Des arômes floraux, de fleurs blanches, de tilleul, de fleurs d’oranger sur une bouche au parfait équilibre soutenue par une belle acidité minérale pour le deuxième.
- Cette belle dégustation fut accompagnée d’une terrine maison de poissons blancs et d’herbes et d’une mousse de saumon. Nous avons terminé la dégustation par une quenelle de chocolat blanc fourrée aux fruits rouges d’une remarquable onctuosité.
- Jean-Luc Lossignol
- Mardi 7 mars 2023 : Irouléguy (blanc et rouge)
- « Vignoble du bout du monde », « plus petit vignoble de France », « vin de caractère », « vin à l’image du Pays Basque », … voici quelques termes qui caractérisent bien l’AOP Irouléguy.
- Cette AOP est peu connue dans nos contrées, notre dégustation a donc été une belle découverte pour la plupart des participants.
- Première surprise, les 3 vins blancs ont été très appréciés, deuxième bonne surprise, la maîtrise du cépage Tannat par les vignerons locaux. Des vins rouges certes vigoureux mais surtout généreux et bien équilibrés.
- Les préférences de nos membres: le domaine Bordaxuria (blanc 2020), le domaine Ameztia et sa cuvée Artzaina (rouge 2016), la cuvée Ardan Harri du domaine Xubialdea (blanc 2021) et à nouveau le domaine Bordaxuria pour Cuvée Kixka (rouge 2017).
- Les vins blancs ont été accompagnés d’un fromage Basque : l’Ossau-Iraty parsemé de piment d’Espelette. Plat « signature » de la région, l’Axoa (prononciation = Achoa) de veau maison a accompagné la dégustation des vins rouges.
- Bernard Vryens
- Mardi 7 février 2023 : Bourgogne 1er et Grand Cru
- La Bourgogne viticole est un puzzle géologique et humain sans pareil, que le législateur a tenu à reconnaître et à préserver grâce à une hiérarchie claire des appellations, qui permet de se retrouver dans le dédale des différentes communes et des usages ancestraux.
- Au premier niveau, les appellations régionales (à noter la récente création de l’AOC Coteaux bourguignons). Les appellations communales ensuite (avec 44 appellations Villages et premier cru). On dénombre 562 premiers crus en Bourgogne. Enfin, les 33 appellations Grand Cru.
- Nous sommes donc remontés, du sud au nord, une soixantaine de kilomètres de la belle côte bourguignonne. Et une conclusion s’impose : le classicisme contemporain (pour 7 vins) l’emporte sur la modernité/mode (1 vin a présenté une extraction poussée : pourquoi chercher l’intensité colorante d’un cabernet sauvignon sur un pinot noir délicat ?)
- Le tiercé de tête s’établit comme suit. Premiers ex-aequo :
- - Le Pernand-Vergelesses 1er Cru Île des Vergelesses 2019 de Marius Delarche (nez sur les fruits avec un côté végétal ; en bouche attaque souple qui laisse ensuite la puissance s’exprimer, finale sur des tanins maîtrisés).
- - Le Corton-Bressande Grand Cru 2019 du domaine Maratray-Dubreuil (encore jeune, mais quelle expression/complexité ! Fruits rouges et noirs, violette, noix de muscade au nez. En bouche, la matière est présente et la finale puissante ; le millésime permet cependant de garder rondeur et fraîcheur).
- Troisième : le Vougeot 1er Cru Clos de la Perrière 2018 du domaine Bertagna (nez de fruits rouges, épices (pointe exotique curry, anis) ; en bouche, les fruits rouges se retrouvent à l’attaque, les amandes grillés en milieu et la finale impressionne sur une « puissance soyeuse »).
- Notons également la très belle 4ème position du Mercurey 1er Cru Clos l’Evèque 2019 du domaine Belleville qui procurera un énorme plaisir dès maintenant aux amateurs de pinot noir.
- Un jambon persillé et une terrine de chicons ont judicieusement accompagné ces vins.
- Pascal Riche
- Mardi 10 janvier 2023 : Les vins autochtones du Valais
- Nous avons découvert des vins peu ou pas connus ce mardi. Nous sommes en effet partis à la découverte des vins autochtones du Valais, ce canton suisse pourtant réputé pour la qualité de ses vins, si difficiles à trouver hors Suisse. Pas moins de 60 cépages y sont cultivés, dont certains sont de purs valaisans.
- Cette région propose une grande diversité de vins, grâce à deux éléments typiques du Valais : un climat très ensoleillé (2000 heures d’ensoleillement par an) et une grande diversité de sols due aux bouleversements géologiques, héritage des moraines laissées par le glacier du Rhône.
- Le vignoble se situe sur les abrupts flancs des Alpes, le long de la vallée du Rhône, ce qui nécessite un travail manuel, un aménagement des coteaux et un savoir-faire hors pair de la part des vignerons.
- Nous avons dégusté 6 vins blancs et 2 vins rouges de cépages purement valaisans.
- Un blanc en première place – l’Amigne de Vétroz Grand Cru de la cave du Vieux Moulin tout en délicatesse de fleurs blanches, d’aubépine, d’acacia et un soupçon de résine au nez ; une très grande longueur en queue de paon en bouche, marquée par une grande élégance et un équilibre parfait sur les fleurs blanches et les épices.
- Un rouge en seconde place – le Cornalin Viouc de Maurice Zufferey à Sierre, un nez sur les épices, dont le poivre, et les fruits noirs soulignés d’une pointe sauvage de sous-bois ; puis en bouche de beaux tanins équilibrés par une pointe d’acidité reprenant les fruits noirs et les épices et finissant sur une belle longueur. Voilà qui démontre sans ambiguïté que le Valais peut nous offrir de grands vins dans les deux couleurs.
- La Petite Arvine du même Maurice Zufferez clôture le trio de tête démontrant la parfaite adéquation de ce cépage avec les terroirs du Valais.
- Ces vins ont été accompagnés par des charcuteries anniviardes (une vallée du canton) et quelques fromages.
- Véronique Beaudry
- Mardi 13 décembre 2022 : Afrique du Sud
- Nous avons réalisé un voyage en Afrique du Sud sur le thème de la découverte de différents micro-climats.
- Nombre d’entre-eux existent grâce à la proximité des chaînes montagneuses. Les vallées et coteaux qu’elles engendrent peuvent considérablement modifier le climat sur quelques centaines de mètres, en limitant le vent ou les précipitations, ou en favorisant l’ensoleillement. L’océan a également une influence prépondérante sur les températures.
- Les grands vignerons parviennent à élaborer, grâce aux caractéristiques géologiques, topographiques et climatiques, qui constituent leur terroir viticole, des vins de très haute gamme.
- Nous avons dégusté 4 vins blancs et 4 vins rouges de cépages différents.
- Le grand vainqueur de la soirée est un vin blanc … ce qui est une surprise pour ce pays.
- N° 1 = Domaine Glenwood – cuvée Grand Duc – chardonnay – Franschhoek
- (notes de fruits exotiques, de vanille et de beurre, la matière est bien présente, beaucoup d’élégance et de fraicheur ... et quelle longueur !);
- N° 2 = Domaine Spier – cuvée 21 Gables – pinotage – Stellenbosch
- (fruits noirs et épices bien présents, bouche distinguée avec beaucoup de corps, de générosité et une belle longueur);
- N° 3.1 = Domaine Thistle & Weed – cuvée Duwweltjie – chenin – Paarl
- (pêche, agrumes, banane, beurre sont les notes principales, belle structure, équilibre idéal, finale sur une belle acidité);
- N° 3.2 = Domaine Dorrance – cuvée Ameena – syrah – Swartland
- (jolies notes de mûre, myrtille, cassis et épices, ce vin est tout en fraicheur et en élégance;
- N° 5.1 = Domaine Bouchard-Finlayson – cuvée Galpin Peak – pinot noir – Walker Bay
- (airelle, cerise, fraise, muscade, clou de girofle s’y retouvent aisément, bouche veloutée, ce vin est gouleyant…);
- N° 5.2 = Domaine Le Riche – cuvée Reserve – cabernet sauvignon – Stellenbosch
- (notes de fruits noirs, d’épices, de cerise, de chocolat et de bois, belle matière en bouche, finale très élégante).
- Ces vins ont été accompagnés par du sopbrood (pain au fromage) pour les blancs et par un bobotie pour les rouges. Le tout préparé “maison”.
- Didier Beauthier
- Mardi 15 novembre 2022 : Le cépage malbec
- Le malbec est le cépage principal des vins de Cahors. Très riche en polyphénols, il donne un vin d’une robe très sombre, au point qu’il est ici surnommé « vin noir », et au bouquet de fruits noirs et d’épices (violette, groseille noire, prune, réglisse, poivre noir…). C’est aussi le cépage le plus planté en Argentine !
- Il a tendance à être productif et a donc besoin d’une terre maigre pour donner un vin de qualité, ce qui est le cas dans les causses calcaires du Quercy. Il donne aussi d’excellents résultats dans les piémonts andins, région de Mendoza en Argentine, où le sol alluvial et le climat désertique limite la quantité de matière organique du sol, d’où des rendements contenus.
- Nous avons apprécié la très belle homogénéité / qualité des vins présentés et, une fois n’est pas coutume, le Nouveau Monde figure avec 3 vins dans les 5 premières places.
- Incontestable vainqueur de la soirée, le « Single vineyard – Malbec » 2016 de Salentein (belle structure avec de la finesse et de la fraîcheur, un vin distingué). En deuxième place, 3 ex-aequo :
- - Le Cèdre 2015 (Cahors) pour sa superbe homogénéité bouche/nez avec de beaux tanins maîtrisés ;
- - Le « Luyàn de Cuyo – Bramare – Malbec » 2017 de Viña Cobos pour sa fraîcheur en bouche, sa belle acidité et son boisé raffiné ;
- - Et le « Alta – Malbec » 2017 de Catena Zapata pour ses arômes envoûtants (violette, cerise amarena, eucalyptus, thym, caramel, café,…) qui perdurent en bouche où le boisé, bien qu’encore présent, annonce de belle surprises à qui saura attendre.
- En cinquième position, le Clos de Gamot (Cahors) avec sa « Cuvée Centenaire » 2015, un vin tout en délicatesse, à boire dès à présent.
- Des terrines de faisan et chevreuil ainsi qu’un saucisson à la bière d’Orval ont accompagné ces vins de fort belle manière.
- Pascal Riche
- Mardi 18 octobre 2022 : La Provence en rouge
- La Provence, son soleil, ses villages, sa nature, ses marchés, ses rosés … et ses grands vins rouges.
- Répartie sur trois départements (les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes Maritimes), la production de vins rouges est assez confidentielle. Seuls 9% des vins produits en Provence sont de cette teinte. Contrairement aux vins rosés, la qualité des vins rouges est assez homogène. La « Provence en Rouge » n’a pas à rougir de la comparaison avec certaines grandes AOP françaises !
- Les membres ont eu beaucoup de mal à départager les 8 vins mis en dégustation. Cinq références se tiennent dans un mouchoir de poche : l’exceptionnelle cuvée « En-Sol » du Domaine de La Tour du Bon (100% Mourvèdre - élevage en jarre - 2016) mène la danse suivi par le Domaine Tempier et sa Cuvée Lulu (2017), la Cuvée Inspire du Château Routine (2017), le Château Salettes Cuvée Cayenne (2013) et enfin Le Mas Ste Berthe et sa cuvée La Chapelle au rapport Q/P étonnant. Seule petite déception de la soirée : le Château Simone qui, il est vrai, était desservi par un millésime difficile (2018).
- Nous avons partagé ces belles bouteilles avec un plat de circonstance : une succulente ratatouille « maison ».
- Bernard Vryens
- Mardi 10 septembre 2022 : Les vins allemands
- A l’occasion de la séance de rentrée du Cercle d’œnologie nous avons parcouru les régions vinicoles allemandes – je devrais dire “appellations” mais cette notion n’existe pas dans la législation allemande. Vaste sujet que nous n’avons qu’effleuré en dégustant cinq blanc et trois rouge de six viticulteurs différents dans les millésimes 2019 et 2020.
- Majoritairement monocépage – les assemblages étant très peu fréquents en Allemagne – les vins ont séduit l’assemblée par leur fraîcheur et leur belle structure. Nous avons pu apprécier leur caractère original en rien comparable (ou si peu !) avec leurs équivalents français, ce qui fait leur charme et procure l’envie d’aller fouiner plus avant dans ce vaste champ de belles bouteilles. Manifestement la jeune génération allemande de vignerons, aidée par le changement climatique et la mise en place de la charte VDP reprise en partie par la loi allemande de 2021, a fait d’immenses progrès vers plus de qualité. Ce dont tout amateur de vins doit se réjouir.
- Trois vins ont attiré la plupart des suffrages. Par ordre décroissant :
- - la cuvée Fellbacher Reserve 2019 du domaine Aldinger en région Württemberg, fruits rouges, cerise, notes de café et de tabac légèrement boisé avec une belle qualité des tanins, un 100% pinot noir digne cousin des grands crus de la Côte de Nuits ;
- - ensuite la cuvée Innere Leiste 2019 du domaine Am Stein en région Franken, admirable représentant du cépage Silvaner (oui il s’écrit sans “y” en Allemagne !) , nez de pierre à fusil et d’agrumes, une belle acidité en bouche procurant fraîcheur et tension marquée par une belle minéralité, assurément un vin de garde ;
- - et enfin la cuvée Niersteiner Pettenthal 2020 du domaine Goerg Gustav Huff en région Rheinhessen, notes de pierre à fusil avec une pointe d’agrumes essentiellement citronnée, quelques épices, un vin frais, minéral et rectiligne, un très beau riesling très qualitatif avec une belle espérance de vieillissement.
- En embuscade ont été appréciées la cuvée Rebhuhn 2020 du domaine Aldinger (riesling), l’admirable et précise cuvée Alte Reben2019 du domaine Knab en région Baden (pinot noir) et la cuvée Muschelkalk 2020 du domaine J Neus en région Rheinhessen (chardonnay).
- Dans l’assiette pour cette soirée un pâté de lapin au romarin, du filet de saxe et un jambon blanc à l’os légèrement fumé.
- Assurément nous repartirons en Allemagne pour y découvrir encore quelques pépites.
- Oenologiquement vôtre !
- Jean-Luc Lossignol.
PROGRAMME 2021-2022
- Mardi 10 mai 2022 : Bourgogne 2005
- Le millésime 2005 avait été annoncé comme un très grand millésime en Bourgogne, avec des conditions idéales : quasiment aucun tri avec des raisins parfaitement mûrs, de l’acidité et beaucoup de polyphénols. Tout ceci augurait de vins avec des tanins profonds, soyeux, un fruit éclatant, le tout dans un bel équilibre.
- C’est effectivement ce que nous avons pu vérifier ce soir ! Bien que majoritairement tuilés, les vins affichaient encore un équilibre parfait. Nous avons fréquemment décrit des couples de qualificatifs : fruits rouges et noirs, finesse et puissance, acidité et tanins… Les vins plébiscités présentaient même encore un certain potentiel de garde malgré leurs 17 ans !
- Le Gevrey-Chambertin « Jeunes Rois » de René Bouvier apparaît sans conteste sur la première marche du podium : nez gourmand de fruits rouges et noirs, épices et cacao ; la bouche est sur la réglisse avec un léger torréfié ; un vin tout en contraste entre plaisir et puissance.
- Les trois vins suivants se tiennent dans un mouchoir de poche (seule une voix les départagent à chaque fois) :
- - le Chambolle-Musigny « Les Buissières » de la Maison Champy a séduit pour son côté fruité, truffé, et également pour sa bouche en rondeur et étonnamment puissante pour l’appellation ;
- - le Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Loups du Domaine des Lambrays pour son nez complexe (fruits, eucalyptus, balsamique…) et sa matière fine et soyeuse. Un vin complexe et puissant ;
- - l’Aloxe-Corton de la maison Tollot-Beaut qui, bien qu’ayant moins de fruits, était remarquable de finesse et d’élégance.
- Des jambons persillé et d’Ardennes ont bien accompagné ces vins.
- La saison s’est ainsi achevée de fort belle manière.
- Pascal Riche / Jean-Pierre Bellicourt
- Mardi 19 avril 2022 : Du Rhône à l'Agly
- Au travers des millésimes 2016 et 2015, qualitatifs mais différents, un long périple vous a emmenés du Rhône septentrional complanté de syrah au piémont catalan, avec une palette ampélographique plus large (grenache, mourvèdre, carignan) !
- Lorsque les vins sont issus de raisins gorgés de soleil, il n’est pas chose aisée de préserver la fraîcheur aromatique et d’assurer l’équilibre gustatif.
- Cinq vignerons s’y sont attelés ; l’effet marqueur du millésime a pu ainsi être jaugé de même que l’habituelle diversité de styles due à l’encépagement, aux multiples incidences des paramètres du site viticole, au travail à la vigne et à la maîtrise dans le chai, bref les quatre fondamentaux de tout vin.
- Nos membres ont plébiscité le millésime 2016 ! Equilibre est le terme qui est le plus ressorti pour qualifier ce millésime.
- Le Domaine Michel et son Cornas 2016 et la Grande Cuvée du Domaine de L’Hortus 2016 ont été les vins préférés des dégustateurs. Suivent le Domaine Mousset pour son Châteuneuf-du-Pape et la Cuvée Vieilles Vignes du Domaine Gaby toujours en 2016.
- Il faut aller à la 5ème place pour retrouver le premier millésime 2015; le Saint Joseph du Domaine Vallet.
- Pour accompagner ces vins :
- Charcuteries du boucher artisan du village : coppa + saucisson pur porc + jambon de Herbefays (lieu-dit de Durnal) + pâté campagnard + bœuf séché (ferme à Spontin) + accompagnement. Baguettes à l’ancienne, recuites, du “ Pain d’Antan “ à Wierde.
- Bernard Vryens & Jean-Pierre Bellicourt
- Mardi 15 mars 2022 : Les Bordeaux 2009
- Les professionnels, experts et journalistes spécialisés ne s’étaient pas trompés, 2009 est incontestablement un très beau millésime dans l'ensemble du vignoble bordelais. Le climat ensoleillé de l'été et du mois de septembre a favorisé une forte concentration des anthocyanes et des arômes, une condition nécessaire, mais pas suffisante pour qualifier de grand un millésime. Il faut également que l'équilibre entre l'alcool et l'acidité soit au rendez-vous. C’est ce que nous avons pu constater lors de cette dégustation.
- Les vins
- Premiers ex-aequo : le Château Chauvin (St-Emilion GCC) pour son nez complexe et noble (fruits noirs, épices, vanille…), sa bouche soyeuse et une finale puissante et équilibrée, et le Château de Fieuzal (GCC de Graves) pour sa bouche sur la fraîcheur avec des tanins fins et élégants et aussi une finale équilibrée.
- En troisième position, à nouveau ex-aequo, le Château Cos Labory (St-Estèphe) et le Château Malartic-Lagravière (GCC de Graves) qui n’ont rien à envier aux deux premiers. Ici aussi, c’est la fraîcheur et le soyeux des tanins qui ressort.
- A noter que tous les vins présentés ont au moins reçu un vote : Paloumey (Haut-Médoc), Lalande-Borie (St-Julien) et Lafleur de Boüard (Lalande de Pomerol) bien que ce dernier soit plus en puissance qu’en finesse.
- Seul le Château d’Aiguilhe nous a laissé dubitatifs : peut-être que la récolte tardive (1ère quinzaine d’octobre) a permis au merlot de développer ces arômes de pruneaux (?), la bouche et la finale procurant un certain plaisir.
- Une assiette de charcuterie a accompagné ces beaux flacons : terrine aux chicons, jambon fumé allemand et rosette de Lyon.
- Pascal Riche
- Mardi 15 février 2022 : L'appellation Patrimonio
- Le sol caillouteux très calcaire et le microclimat de brumes et de brises caractéristiques du Nebbio offrent à la vigne les meilleurs atouts pour produire des vins de qualité à partir des faibles rendements du cépage niellucciu. Les vins produits se caractérisent par leur complexité, sont capables de bien vieillir et révèlent une vraie fraicheur.
- Nous avons pu le remarquer tout le long de la dégustation. A noter que tous les vins dégustés étaient certifiés biologiques ou en biodynamie.
- Les participants ont particulièrement apprécié les flacons suivants :
- - Le Domaine Antoine-Marie Arena “Carco” 2017 en rouge a été plébiscité pour ses arômes de fruits rouges et ses notes fumées ; la bouche est complexe (fruits, épices douces…) et les tanins fins. Un des rares vins présentés ce soir qui a vu un élevage sous bois.
- - Il est suivi de très près par le Domaine Giudicelli 2016 pour son nez complexe de fruits (rouges et noirs), arômes de garrigue, légèrement floral. Les tanins sont encore bien présents en bouche mais la texture est fine et bien équilibrée par la fraicheur dominante. C’est un vin puissant !
- - En troisième position, le Domaine d'E Croce de Yves Leccia 2017 : nez étonnant de fruits noirs, poivre, caramel et laurier qui se retrouvent sur une bouche offrant un beau gras (apporté par les 10% de grenache).
- - A noter la présence en quatrième position d’un vin blanc, celui du Domaine Antoine-Marie Arena San Giovanni 2018 (cépage vermentino) : nez mûr d’agrumes, pêche, fenouil avec une belle minéralité en bouche et une finale sur une légère amertume fort plaisante.
- Ces vins ont été accompagnés par une assiette de fromages et charcuteries corses : jambon Frisuttu, Lonzo, Coppa poivrée, saucisson de cochons sauvages, Tomme de brebis et U Pecurinu.
- Didier Beauthier
- Mardi 18 janvier 2022 : Lalande-de-Pomerol
- Ce soir, direction Lalande-de-Pomerol, terroir de prédilection du merlot !
- Les vins de Bordeaux ont depuis toujours eu la réputation d’être taillés pour la garde. Cependant, à la fin du XXème et au début du XXIème siècle, avec la mode des vins boisés (imposée par Robert Parker et son ami Michel Roland), les vins avaient perdu en buvabilité immédiate, tant l’élevage était présent dans les premières années de bouteille. Malheureusement, cet élevage s’est souvent révélé peu enclin à se fondre avec le temps.
- Les participants ont fort apprécié le Château Siaurac 2014, d’une belle complexité aromatique (cerise noire, curry, cèdre…), suivi par une bouche raffinée sur une belle acidité.
- Deuxième ex-aequo, deux millésimes du Château Haut-Chaigneau : le 2014, nez de fruits mûrs, clou de girofle…, bouche d’une grande finesse, belle verticalité. Et aussi le 2015, arômes de confiture de myrtilles, fèves de cacao,…, bouche ample et harmonieuse, un vin “juteux”.
- A noter que le millésime 2014 a été très compliqué pour les vignerons et que les deux vins ci-dessus nommés et plébiscités donneront encore beaucoup de plaisir à qui saura les attendre.
- Quatrième ex-aequo, le Château Beauregard 2016 pour son nez fruité (fraises, cassis, mûres) et une touche de cuir, suivi par une bouche soyeuse tout en finesse et de belles caudalies en finale. Et le Château Tournefeuille 2015, apprécié pour sa vinification un brin plus virile, avec des tannins et un élevage un peu plus présents (cacao, chocolat…) mais le tout sur un bel équilibre.
- Le Château des Annereaux 2018 fut apprécié pour sa vinification plus moderne, ses fruits mûrs / épices / côté vanillé et sa bouche onctueuse avec des tanins enrobés.
- Seul le Château La Fleur de Boüard 2016 nous a ramené 20 ans en arrière : peu de fruits, des arômes d’élevage dominants et une bouche boisée avec des tanins fort présents. Une déception pour beaucoup d’entre nous.
- La dégustation de ce soir portait sur une appellation certes moins prestigieuse que d’autres plus renommées, mais elle nous a permis de (re)découvrir le plaisir de boire des vins bien construits, avec du fruit, des arômes épicés et parfois d’évolution, mais toujours avec une belle fraicheur ou une acidité de bon aloi. Parfois, un peu de vanille ou un fumé raffiné. Une belle surprise !
- Ces vins ont été accompagnés par une terrine de campagne et des rillettes de porc.
- Pascal Riche
- Mardi 21 décembre 2021 : Pic St-Loup
- Les membres ont particulièrement apprécié la Cuvée Sainte-Agnès 2019 de l’Ermitage du Pic St-Loup pour son nez complexe (violette, épices, fenouil,…) et sa bouche racée. Suit de très près la Grande Cuvée 2019 du Domaine de l’Hortus, sur le fruit et avec des tanins très fins lui procurant un côté aérien. Le Clos Marie Métairies VV 2018 très élégant clôt le tiercé de tête. A noter également le blanc Ombre et Lumière 2019 du Château Lancyre qui arrive en 4ème position pour sa minéralité, sa belle acidité et une finale persistante sur les épices.
- Chose remarquable lors de cette séance : tous les vins ont été plébiscités (au moins un vote).
- Nous ont accompagnés : des baguettes de pain à l’ancienne, deux pâtés artisanaux, l’un au miel et jambon de Parme, l’autre au foie gras et girolles ; un clin d’œil helvétique avec l’Etivaz du Pays-d’En Haut (Vaud) et du Charmoix (Ardennes).
- Jean-Pierre Bellicourt
- Mardi 23 novembre 2021 : Ladoix Village
- A l’occasion de la dégustation de ce mardi 23 novembre, direction le village de Ladoix-Serrigny en Bourgogne pour découvrir quatre vignerons de l’entité : Edmond Cornu & Fils, Cachat-Ocquidant, Chevalier Père & Fils et le Domaine Nudant. Ce village est situé à la frontière entre la Côte-de-Beaune et la Côte-de-Nuits, la combe de Magny-lès-Villiers constituant la limite entre les deux côtes. La montagne de Corton surplombe le village et accueille le seul Grand Cru rouge de la Côte-de-Beaune, le vignoble s’étageant entre 250 et 330 mètres d’altitude en formant un amphithéâtre exposé sud-est sans autre exemple dans la Côte.
- Cette dégustation nous aura permis d’apprécier deux blancs et six rouges répartis entre les appellations de Ladoix, Aloxe-Corton et Corton.
- La première place revient à l’Aloxe-Corton Clos de la Boulotte Monopole 2017 du Domaine Nudant. Un nez tout en nuance de fruits rouges (cerise), épices (poivre) et une pointe de violette confirmés par une bouche très “pinot” d’une belle acidité et tenue par une pointe de tanins tout en finesse. Une très longue persistance et un avenir radieux devant lui.
- Chose exceptionnelle trois vins sont ex-aequo à la deuxième place : le Bourgogne blanc La cuvée des saints de glace 2016 d’Edmond Cornu, le Ladoix Les Carrières 2017 d’Edmond Cornu et le Corton Grand Cru Clos des Vergennes 2014 de Cachat-Ocquidant. Du fait des fortes gelées de fin avril 2016 détruisant 70% de la récolte, la cuvée des saints de glace rassemble les chardonnay provenant des parcelles de Meursault, Ladoix et Chorey offrant des expressions aromatiques tout à fait originales et un plaisir infini en bouche. Cet unique assemblage a bien mérité sa deuxième place récompensant ainsi les efforts du domaine pour sortir un vin de grande qualité malgré les événements climatiques. Les Carrières sur les fruits rouges et les épices avec une touche de torréfaction et de cacao en bouche ainsi que le Corton sur les fruits noirs confiturés et les champignons avec une touche de sous-bois et de café en bouche sont deux modèles de ce que peut donner de meilleur la Côte-de-Beaune.
- Suivront par ordre le Beaune blanc les Monsnières 2017 de Cachat-Ocquidant, le Ladoix Premier Cru Les Corvées 2016 de Chevalier, l’Aloxe-Corton 2018 de Cachat-Ocquidant et l’Aloxe-Corton Premier Cru Les Valozières 2014 d’Edmond Cornu.
- Une très belle dégustation, très homogène en qualité et démontrant une fois de plus que les Climats bourguignons sont bien typés. Le civet de biche en partie solide était bien en adéquation avec les vins rouges dégustés, ceux-ci magnifiant le gibier et réciproquement.
- Jean-Luc Lossignol.
- Mardi 19 octobre 2021 : Les blancs du Médoc
- Nous en avons eu la confirmation, lors de cette soirée, le Médoc n’est pas seulement une terre de grands vins rouges, les vins blancs y trouvent également un terroir propice à la production de grands vins. D’autant plus quand ces vins blancs sont vinifiés par de grands Domaines.
- 4 vins jeunes (2019-2018) et 4 vins évolués (2015-2016) étaient proposés à la dégustation. Ces vins étaient issus des terroirs de Margaux, Saint Julien, Listrac et Moulis.
- Dans la première catégorie, ce sont les vins blancs du Château Talbot “Caillou Blanc” et du Château Fourcas Hosten qui s’en sortent le mieux.
- Dans la catégorie des vins évolués, ce sont les vins du Château Cantenac Brown “Alto” et du Château Chasse Spleen qui ont été plébiscités par les dégustateurs.
- L’accord vins/mets était assuré par une assiette de 4 fromages de chèvres se mariant bien avec les différents vins proposés.
- Bernard Vryens
- Mardi 21 septembre 2021 : L'appellation Soave (Italie)
Pour la séance de rentrée du Cercle de dégustation nous avons franchi la frontière italienne pour nous intéresser à la région de Vénétie et plus particulièrement à l’appellation Soave, entre Vérone et Venise. Cette appellation est exclusivement productrice de vins blancs dont les deux cépages phares sont le Garganega et le Trebbiano di Soave. Selon le décret de l’appellation le premier doit être présent pour minimum 70 %, le deuxième étant essentiellement un cépage d’assemblage.
Nous avons dégusté les vins de cinq vignerons (Monte Tondo, Inama, Monte Carbonare, Balestri Valda et Pieropan) dans trois millésimes différents 2018, 2017 et 2016 en les accompagnant d’une terrine de poisson et de mozzarella. Ces trois millésimes ont des profils très différents. 2018 a été très pluvieux, la saison a donc été éprouvante pour les vignerons pour obtenir in fine une belle vendange grâce à des vendanges en vert et une belle fin de saison. 2017, à l’inverse, a été une année très sèche et ensoleillée, dont les rendements ont été réduits par les gelées du 19 et 20 avril, les pluies de début septembre apportant un peu de soulagement au niveau des rendements et de la qualité des raisins. 2016 a connu une floraison difficile dues aux fortes précipitations provoquant un millerandage qui a affecté la nouaison mais le temps ensoleillé a repris le dessus jusqu’aux vendanges seulement interrompu par quelques pluies début août amenant les vignes vers une maturité optimale.
Trois vins se sont distingués lors de la dégustation. Le premier est le Soave Classico 2016 La Rocca de Pieropan aux arômes minéraux de silex et de pierre à fusil avec une petite note boisée et une très grande longueur en bouche dans un très bel équilibre d’agrumes et de citron confit. Les deuxième et troisième sont ex-aequo. Il s’agit du Soave Classico 2017 Casette Foscarin de Monte Tondo (90 % Garganega et 10 % Trebbiano di Soave) d’une grande suavité sur des notes florales et d’agrumes mais aussi avec une belle acidité gage d’encore un long vieillissement et de l’IGT Vino Bianco Veronese Libertate 2017 de Balestri Valda le seul vin de la dégustation hors appellation car composé exclusivement de Trebbiano di Soave, sur sol volcanique noir, où nous avons décelé des notes florales, d’amande et d’épices d’une grande délicatesse sublimées par un bel équilibre et une grande longueur en bouche, encore un vin bâti pour la garde.
La démonstration a ainsi été apportée que Soave, en dépit de sa faible audience en Belgique, est une grande appellation de vins blancs qui mérite assurément d’être plus importée dans notre pays.
Jean-Luc Lossignol
PROGRAMME 2020-2021 (saison Covid...)
- Mardi 13 octobre 2020 : Minervois La Livinière
C'est en 1999 que l'appellation La Livinière -premier cru reconnu en Languedoc- prit ses distances avec son voisin du Minervois.
La Livinière revendiquait, à juste titre, un terroir plus complexe que son grand voisin (zone du Petit Causse, influence de la Montagne Noire...)
Lors de sa création, l'appellation en a profité pour revoir les critères qualitatifs de ses vins : rendement, densité de plantation, élevage.
La dégustation s'est déroulée en 3 parties : la première reprenait des vins d'assemblage, la deuxième des vins issus de mono-cépage et pour terminer, deux vins "hors d'âge" pour l'appellation. La qualité et la diversité étaient au rendez-vous de ces trois catégories.
Voici les 5 vins plébiscités par les membres (dont les 3 premiers quasi ex-aequo) :
- Clos des Centeilles 2013 (G, S, M)
- Domaine de l'Ostal - JM Cazes 2016 - Grand Vin (G, S, M + carignan)
- Domaine Romain Pion - La Viña Papa 2017 (100% syrah)
- Domaine de l'Oustal Blanc - Cuvée Maestoso 2003 (G, S, M)
- Domaine Borie de Maurel - Cuvée Maxime 2018 (100% mourvèdre).
L'accord vins/mets a très bien été assuré par les salaisons de gibier de nos Ardennes (Condroz-Gibier à Ciney).
Bernard Vryens
Mardi 17 mars 2020 : Château Pont de Brion, vin de Graves, en présence du vigneron
Mardi 22 septembre 2020 : L'appellation Muscadet
- Singulière appellation que le Muscadet dans le paysage vinicole français puisqu’elle doit son nom, non pas à un lieu géographique ou à une commune ni à son cépage unique le Melon de Bourgogne, mais bien au “goût musqué” du vin tel que décrit dans un vieil écrit de 1635 devenu au fil du temps Muscadet.
- Région vinicole la plus à l’ouest de France, le Muscadet bénéficie d’une AOC depuis 1937, ce qui fait d’elle l’une des plus anciennes de France. Nous nous sommes intéressés, lors de cette dégustation, à l’appellation Muscadet de Sèvre-et-Maine et plus particulièrement aux différents Crus que sont Clisson, Monnières-Saint-Fiacre et Goulaine. Le but de cette soirée était de démontrer que les vignerons du Muscadet peuvent produire de grands vins, profonds et structurés, aptes à un long vieillissement.
- Le “quinté” final confirme à la fois la qualité du Cru Goulaine qui y classe trois de ses représentants :
– deuxième ex-aequo le Cru Goulaine 2016 cuvée Gula Ana de Luneau-Papin avec une grande finesse, un bel équilibre et une longueur en bouche de plusieurs caudalies et le Cru Goulaine 2016 de Bonnet-Huteau avec une belle minéralité et fort bien structuré ;
– troisième le Cru Goulaine 2014 de Raphaël Luneau très bourguignon dans son approche olfactive bâti pour la garde ;– et l’aptitude au vieillissement des vins de Muscadet avec à la première place Les Gras Moutons 2009 du domaine Haute-Févrie, iodé voire salins, toujours avec une belle fraîcheur, une pointe d’acidité et un beau gras, bref malgré son âge encore quelques belles années de garde de réserve devant lui ;
– enfin à la cinquième place le Cru Clisson 2013 de Bruno Cormerais aux arômes de citron vert, d’agrumes, un peu beurré confirmés en bouche et marquée par une belle acidité et une mâche constituant un équilibre parfait.
- Ce fût une très belle dégustation, agrémentée d’un pâté de poisson aux herbes et de quelques sardines, qui a démontré aux participants qu’il fallait compter avec cette belle appellation et lui rendre son lustre d’antan.
- Jean-Luc Lossignol
PROGRAMME 2019-2020
Mardi 11 février 2020 : Les vins arméniens (Marc Laevens)
- Incontestablement, cette soirée de retour aux sources de la viticulture a été très instructive :
- - tout d'abord oenologiquement car elle nous a permis de déguster des vins à base de cépages locaux fort peu connus et francs de pied ;
- - éducativement ensuite, elle nous a permis de découvrir la vinification selon la méthode ancestrale en karasis (qvevris) qui permettent d'élaborer des vins le plus naturellement possible ;
- - qualitativement enfin, car le niveau était de haute tenue.
Le vin orange Voskehat Ancestor's Dry Natural Wine 2018 du domaine Trinity Canyon a également été plébiscité pour sa fraîcheur (agrumes), la matière (tanins !) et son équilibre général.
A noter que nous avons pu découvrir le puissant cépage sireni, à qui une longue garde et la patience seront profitables.
Une belle assiette de charcuteries a accompagné les vins rouges.
Merci à Marc Laevens et Karine Stepanyan de nous avoir fait découvrir les vins arméniens.
Pascal Riche
Mardi 14 janvier 2020 : 3 AOP du sud de l'Italie : Basilicata, Calabria e Puglie
Ces trois régions viticoles représentent la partie sud de la botte italienne, avec trois profils bien différents.
- La Basilicate est une région couverte de collines arides et de montagnes désolées, qui peuvent être très froides pour une région aussi méridionale. Ses vins rouges doivent leur type à l'antique et excellent cépage aglianico, planté sur la colline formée par l'ancien volcan Vulture.
- La Calabre, qui forme la pointe de la botte, est une région essentiellement montagneuse, marquée par des microclimats variés, entre les collines côtières ensoleillées le long des mers Tyrrhénienne et Ionienne et les frimas des hauteurs des monts Sila et Aspromonte. Deux cépages d'origine grecque dominent : le gaglioppo pour les vins rouges, le greco pour les blancs.
- La région des Pouilles, dans le talon de la botte italienne, est une longue bande de terre relativement plate où la production de vin a historiquement été très importante. Traditionnellement, les vins de Salento, à l'extrémité du talon, étaient des vins puissants, très foncés, issus des cépages primitivo, negro amaro et malvasia sera.
La dégustation de ce soir a mis en lumière des vins d'excellente qualité. Chaque vin a d'ailleurs été plébiscité par les membres.
En rouge, 3 vins des Pouilles sortent du lot :
1. Le "Le Cruste" 2014 de Alberto Longo (nero di troia) en Puglia IGP pour sa fraîcheur et ses tanins domptés ;
2. Le "Passamante" 2017 de Li Veli (negro amaro) en Salice Salentino DOP pour son beau fruité, ses épices, sa matière soyeuse et son élevage maitrisé ;
3. L' "Askos Susumaniello" 2017 de Li Veli (susumaniello) en Salento IGP pour sa fraîcheur à l'attaque et son côté généreux en finale.
Les 3 vins blancs se sont aussi démarqués pour leur fraîcheur et leur minéralité remarquables, avec ex-aequo 2 vins de Librandi :
4. Le "Cirò Bianco" 2018 (Calabre - Cirò DOP) cépage greco bianco ; et
4. Le "Efeso" 2016 (Calabre - Val di Neto IGP) cépage mantonico ; suivi par
5. Le "Askos Verdeca" 2018 de Li Veli (Pouilles - Val d'stria) cépage verdeca.
A noter une très belle finale saline sur le Efeso et le Askos Verdeca.
Un assiette de charcuteries et fromages italiens a avantageusement accompagné ces vins tout au long de la soirée (La Bottega - Wavre).
Pascal Riche
Mardi 17 décembre 2019 : La shiraz australienne
Pour cette dernière séance de l'année, direction l'Australie. Le thème en étant la shiraz, version locale de la syrah.
Malgré le climat "chaud", les participants ont pu apprécier des vins bien équilibrés, puissants et toujours avec une belle fraîcheur.
Voici les vins qui ont été particulièrement plébiscités :
- le Domaine Two Hands "Angels Share" 2013 de la McLaren Vale pour son côté soyeux.
- le Domaine Jim Barry "The Lodge Hill" 2012 de la Clare Valley pour son côté classique "Côtes du Rhône".
- le Domaine Bremerton "Selkirk" 2015 de la Clare Valley pour sa séduction immédiate.Il est noté que ces 3 vins proviennent de la même région géographique : la South Australia !
Les vins étaient avantageusement accompagnés de terrines de gibier, de noix et de saucissons de marcassin fumés ayant pour origine nos belles Ardennes.
Bernard Vryens
Mardi 12 novembre 2019 : Viré-Clessé et Givry
Nous voici dans le département de Saône-et-Loire : le vignoble bourguignon s'y étire, sur les flancs est du Morvan et du Massif central.
Deux appellations, Givry la châlonnaise et Viré-Clessé la mâconnaise nous convient à la découverte ; leur maxime commune pourrait être le plaisir gustatif à prix modéré.
Tous les vins ont recueilli des suffrages, même le premier, pourtant souvent ignoré de par l'ordre de passage (indiqué entre parenthèse).
En blanc, le Givry 1er cru En Veau 2017 Dom. Joblot (4) : élégance, boisé, fraîcheur, rondeur.
Le Viré-Clessé 2016 Dom. Héritiers Comte Lafon (1) : minéralité, milieu de bouche plein.
En rouge, le Givry 1er cru L'Empreinte 2016 Dom. Joblot (9) : synthèse : finesse, structure, équilibre, persistance.
Le Givry 1er cru Petit Marole 2016 Dom. Lumpp (8) : élégance expressive au nez, bouche soyeuse et finale longue.
La Bourgogne, à ce niveau de qualité et de prix gentils, même copiée-collée dans d'autres continents, se suffit à elle-même.
Accompagnement : brillat-savarin aux truffes, brie de Melun, terrine de volaille/pistaches/estragon.
Jean-Pierre Bellicourt
Mardi 22 octobre 2019 : Madiran
Nous avons dégusté ce mardi 22 octobre dix vins de l'appellation Madiran. Coincée entre trois départements (Gers, Pyrénées Atlantiques et Hautes-Pyrénées) cette appellation, méconnue du grand public bien que très ancienne (1906), est réservée aux vins rouges tranquilles. Provenant majoritairement du cépage tannat, les vins sont sévères et tanniques dans leur jeunesse, certainement pour les cuvées prestige, mais procurent beaucoup de plaisir après quelques années de vieillissement. Pour vérifier cet adage, nous avons commencé la dégustation par deux vins d'entrée de gamme dans les millésimés 2015 et 2016 en assemblage tannat, cabernet sauvignon et cabernet franc. Plus souples, ceux-ci étaient déjà très agréables à boire et ont magnifiquement ouvert la voie aux cuvées plus prestigieuses.
Six vins de l'exceptionnel millésime 2009 ont confirmé cette belle aptitude au vieillissement du tannat. Le Château d'Aydie Prestige 2009, le Domaine Clos Basté Cuvée Clos Basté 2009 et le Domaine Moulié Cuvée Chiffre 2009 ont été particulièrement plébiscités suivis, à ex-aequo, du Domaine Fou Bernès Cuvée Fût de chêne 2009 et du Domaine Chapelle Lenclos 2006. Ce dernier a clôturé la dégustation en compagnie de la Cuvée Charles de Batz 2001 du Domaine Berthoumieu.
Nous n'étions pas loin de la pleine maturité pour la majorité de ces vins. Elles nous ont procuré beaucoup de plaisir gustatif avec une grande longueur en bouche et des arômes complexes, multiples et enivrants. L'assiette de magret de canard séché, de magret de canard fumé, de pâté de canard et de fromage de brebis au lait cru a parfaitement accompagné ces belles cuvées.
Jean-Luc Lossignol
Mardi 24 septembre 2019 : Jura et Savoie en rouge
La séance de ce jour nous a permis de découvrir de beaux cépages autochtones savoyards et jurassiens en rouge : la mondeuse, le persan, le poulsard, le trousseau, ainsi que le pinot noir de "haute montagne".
Cette soirée a confirmé qu'il est tout à fait possible de planter la vigne en altitude et d'en produire de beaux vins, originaux et plaisants. La variété de cépages présentés a également permis une large palette de couleurs, allant de la framboise très claire au grenat violacé dans certains cas (hors effet millésime).
Voici les vins qui se sont démarqués lors de cette soirée : ex-aequo, le 100% persan 2016 du Domaine Saint Germain (pour son fruité savoureux) et la cuvée "Tout un Monde" 100% mondeuse 2012 du Domaine Louis Magnin (pour son élevage maîtrisé et sa fraîcheur), tous deux en AOP Savoie. Suit le 100% trousseau 2017 du Domaine de la Tournelle en AOP Arbois pour sa gourmandise. En troisième position, en AOP Savoie, la cuvée "Fille d'Arbin" 100% mondeuse 2016 du Domaine Louis Magnin. Citons enfin la très belle tenue, tout en finesse, de la cuvée Mémorial, assemblage de trousseau (70%) et de pinot noir (30%), 2011 du Domaine Rolet, AOP Arbois.
En accompagnement, nous avons eu le plaisir de déguster une superbe daube du Jura... faite maison !
Un excellent début de saison.
Didier Beauthier
PROGRAMME 2018-2019
Mardi 14 mai 2019 : Les meilleurs vins grecs
Pour cette dernière dégustation de la saison, nous avions un invité de marque : monsieur Panagiotis Kokalas (dit Pana) - Sommelier de l’année 2017 et également Meilleur Sommelier de Bruxelles 2016, 2017, 2018 et 2019.
Spécialiste de son pays natal, Pana nous a proposé une soirée très instructive, truffée de réelles découvertes pour les membres.
L’accent a été mis uniquement sur des vins à base de cépages autochtones. Nous avons eu une preuve éclatante que la Grèce avait rejoint le peloton des pays producteurs de vins de qualité.
Une méthode traditionnelle, quatre blancs, trois rouges et un vin doux ont été proposés à la dégustation.
Nous avons particulièrement plébiscité les vins rouges; l’Oikonomoy 2004 du Domaine Economou (PDO Sitia-Crète), le Naoussa Alta 2015 du Domaine Thymiopoulos (PDO Naoussa). En blanc, la Retsina du Domaine Papaggianakos et le Santorini Natural Ferment 2015 du Domaine Gavalas sont sortis du lot. Enfin, mention spéciale au vin doux naturel Vinsanto 2008 de ce même domaine Gavalas à Santorin.
Pour coller au thème de la soirée, un petit mezze avec les vins blancs et une moussaka avec les vins rouges nous ont accompagné pendant la dégustation.
Encore un grand merci à Pana pour son implication et son professionnalisme qui ont fait de cette soirée une très belle réussite.
Bernard Vryens
Mardi 23 avril 2019 : Limoux et Fitou
En Occitanie, dans le département de l’Aude, partie haute et partie basse, se calfeutrent deux appellations : respectivement, Limoux et Fitou ; elles s’extirpent lentement d’un passé engourdi et retrouvent des couleurs, tant en blanc qu’en rouge.
Dès à présent, de nombreux vins issus de ces sites naturellement aptes à élaborer des vins qualitatifs frappent aux portes de nos caves.
On peut affirmer que, dans nos verres, le renouveau promis et pressenti fut au rendez-vous : des bulles nettes, des blancs frais et amples, des rouges robustes et longs en bouche.
Les premiers vins n’ont pas été pénalisés, comme souvent, de par leur position initiale.
Au palmarès, tous les vins présentés semblent avoir été reconnus à leur juste valeur ; parmi les plus capés, signalons, à égalité :
Le Fitou « Cuvée Jean Sirven » 2011, Domaine Bertrand-Bergé : puissance et élégance, équilibre et persistance ainsi que le Limoux « Cuvée Louis » 2016, Domaine des Hautes-Terres : composé de chardonnay majoritaire complété de chenin, allie une expression aromatique épanouie avec une bouche grasse mais fraîche ; le troisième larron est un vin de Coopérative, le Fitou F de Cascatel 2014, une structure bien présente mais patinée ; le quatrième nominé est un Crémant « Cuvée Joséphine » Brut Nature, Domaine Hautes-Terres, matière finement enveloppée.
Des charcuteries ardennaises artisanales ont pu tenir tête aux vins puissants de l’Aude.
Soirée nourrissante d’un printemps précoce.
Jean-Pierre Bellicourt
Mardi 19 mars 2019 : Incursion à Sancerre
Après la paire Vouvray / Montlouis en janvier, nous nous sommes à nouveau arrêtés en Loire, mais cette fois-ci en Centre-Val de Loire, à Sancerre. Ici, point de chenin ni de cabernet franc : le sauvignon y est roi et en rouge, le pinot noir y permet des vins d'une expression très pure.
Malgré un belle palette de vignerons (Mellot, Crochet...), ce sont les vins de Vincent Pinard qui se sont distingués. En blanc, le Grand Chemarin 2013 pour sa complexité et sa longueur ; en rouge, le Charlouise 2013 concentré sur un bel équilibre, et le Vendanges Entières 2015 pour sa matière toute en finesse. Pointons au passage la dextérité du vigneron dans le millésime difficile que fût 2013.
Ce palmarès étonnant (la moyenne d'âge de nos membres a rajeuni ces dernières années) confirme que les vignerons pratiquant des vinifications traditionnelles pour élaborer des vins taillés pour la garde ont encore de beaux jours devant eux !
Un crottin de chavignol, une tomme corse et du jambon persillé ont acompagnés cette belle soirée berrichonne.
Pascal Riche
Mardi 19 fevrier 2019 : L'Italie en blanc !
L'Italie est tellement connue pour ses excellents vins rouges qu'il nous semblait intéressant de nous arrêter quelque peu sur les innombrables vins issus de cépages blancs autochtones. Mais comment faire un choix dans la très grande diversité de cépages dont dispose ce pays (plus de 400 cépages cultivés dans les deux couleurs !) et dans les régions viticoles (les 20 régions produisent des vins blancs !) ?
Mardi 22 janvier 2019 : La paire Vouvray / Montlouis
Mardi 18 décembre : Cépage : l'originel et l'original
Nous avons ainsi pu échanger nos idées et nos impressions sur base de l 'évaluation organoleptique que chacun en avait faite. C'était très enrichissant car les découvertes ont été nombreuses, les surprises aussi mais c'est le lot de chaque dégustateur de rester humble et ouvert devant chaque vin dégusté. Cette séance l'a encore une fois prouvé.
Hormis la première place incontestée du Chablis de Droin dans notre tiercé il est intéressant de constater que les deuxième, troisième et quatrième places ex-aequo, sont occupées par le Côtes de Duras du Petit Malromé 2005 (2ème) et le Bourgueil de la Chevalerie 2009 et le Bandol Pibarnon 2007 ex-aequo tous trois les vins les plus âgés de la dégustation et par conséquent ceux arrivés à maturité. C'est aussi un autre enseignement de cette soirée : les vins nécessitent un certain vieillissement pour s'apprécier pleinement.
Cette soirée très animée et très confraternelle a permis également de constater que les vins d'appellation ont quand même tiré leur épingle du jeu en s'imposant face à ceux qui provenaient d'un terroir en IGP. C'est réconfortant pour les consommateurs que nous sommes tous de pouvoir faire confiance d'une certaine manière à la notion d'appellation lors de l'achat à l'aveugle d'un vin.
Mardi 20 novembre : Portugal, Région du Douro et de l'Alentejo
Mardi 23 octobre : Extrémités de la Côte d’Or : Marsannay et Maranges
Mardi 25 septembre : Côtes de Bordeaux - Castillon & Francs
La première partie de la dégustation proposait des vins de millésimes récents. Dans cette catégorie, le Domaine de l’A (2015 - 2014) a été particulièrement apprécié.
Quant aux vins plus évolués, le Château d'Aiguilhe (2005 - 2011) ainsi que le Château Côte Montpezat (2009) ont retenu les suffrages. Mention spéciale au Château Puygueraud 2001.
Les nombreux (et nouveaux) membres présents ont pu profiter d’un excellent Pot-au-feu préparé par John.
Les programmes des années 2011-2018 peuvent être consultés ici.
Mardi 22 mai : Bordeaux "dans le rétroviseur"
Mardi 24 avril : Face à Gibraltar
Mardi 6 février : Champagne "pinot meunier"
Cette soirée nous a confirmé qu'en effet, le pinot meunier avait sa place à côté de ses deux grands voisins que sont le chardonnay et le pinot noir. Seul ou en assemblage, le pinot meunier n'est certainement pas à bannir.
Les membres ont particulièrement apprécié : la cuvée brut "les Vignes de la Vallée" du Domaine Dehours, le brut "Ultra Tradition" du Domaine Laherte ainsi que les cuvées "Extra Brut" 2010 et 2008 du Domaine Apollonis.
Le fromage de chèvre, la truite fumée et les biscuits Rose de Reims ont parfaitement accompagné les différents vins de Champagne présentés.
Didier Beauthier
Mardi 16 janvier : DOP Bolgheri et IGT Toscana
Bien que le sujet fut difficile à cerner vu la variété des cépages et les différentes approches prises lors de la vinication (moderne ou traditionnelle), nous avons pu constater la maîtrise de leur sujet par les vignerons choisis. Tantôt typés Bordeaux, tantôt vraiment différents avec un cabernet sauvignon très mûr et indécelable, voici les vins qui se sont distingués.
Largement plébiscité, le Bolgheri Superiore "Arnione" 2011 de Campo Alla Sughera dense et aux tanins veloutés, suivi par le très beau IGP Toscana Saffredi 2014 de Le Pupille étonnamment évolué.
Viennent ensuite ex-aequo trois vins : le Bolgheri Rosso 2015 de Michele Satta aux tanins très fins, l'IGP Toscana Scrio 2000 de Le Macchiole 100% syrah en pleine jeunesse ainsi qu'un blanc Bolgheri "Achenio" 2015 de Campo Alla Sughera.
Ces vins furent accompagnés par une assiette de charcuteries et fromages italiens (La Bottega à Wavre).
L'année a bien commencé !
Pascal Riche
Mardi 5 décembre : Barsac/Sauternes évolués
Les vins moelleux ou liquoreux n'ont plus la cote, dans notre présent hygiéniste, ils sont en péril ; les sucres résiduels en sont responsables.
Outre qu'ils dépendent outrageusement des caprices climatiques, ils réclament, à la vigne notamment, beaucoup de savoir-vendanger, et dans les chais, une juste maîtrise technique.
En gastronomie, les accords sont pluriels.
Et pourtant..
Nous avons choisi volontairement des "évolués", le sucre et le boisé étant intégrés.
Parmi les châteaux Rieussec, Rayne-Vignaud, Raymond Lafon, se sont surpassés le Sauternes château Guiraud 1998, ainsi que le Barsac château Doisy-Daëne 2010, tous deux pour leur belle fraîcheur, le premier grâce au sauvignon, le second de par le sol calcaire.
Ils furent accompagnés par côté fromage : du Munster et du Roquefort ; côté douceur, un beau trio de macarons.
Bonne fin d'année à toutes et à tous.
Jean-Pierre Bellicourt
Mardi 14 novembre : Vins allemands : Label VDP
A l'origine, le riesling est rhénan, quoiqu'il existe des variantes de par ailleurs ; ses sites de prédilections sont situés sous climat continental, bien exposés, sur matrice de schiste.
Ainsi en Allemagne, principalement en Moselle et dans le Rheingau, et en Autriche, dans la vallée du Danube (Wachau, notamment). Son débordement occidental est ...l'Alsace.
A l'instar du pinot noir, qui, lui aussi, n'apprécie guère les fortes chaleurs, on le retrouve dans la vallée de l'Ahr, de la Bade, et à l'extrême ouest, en...Bourgogne.
En 1910, une Association de vignerons a vu le jour, en Allemagne, sous le sigle "Verband Deutscher Prädikats" ; elle est régie par une grande rigueur qualitative et un classement qui lui est propre.
Parmi les blancs, citons de chez Emrich-Schönleber, en Nahe, le Halenberg trocken 2011 VDP Grosses Gewächs, suivi, dans le Rheingau, de chez Künstler, un Kostheim Wieb Erd, VDP Grosse Lage 2014 et de deux autres de Fritz Haag et Schloss Lieser, en halbtrocken et auslese, toux deux VDP Grosse Lage.
A signaler également, deux rouges, l'un à base de lemberger de Schnaitmann en 2015, l'autre à base de spätburgunder de chez Jean Stodden, en 2013.
Merci pour l'aide précieuse apportée par notre Membre Klaus Wendel.
Bernard Vryens.
Mardi 17 octobre : Cinq Pouilly
Cinq Pouilly ou quand La Loire viticole courtise la Bourgogne administrative.
Très différents de par le cépage, plus proches de par les sites viticoles, le sauvignon ou blanc fumé ligérien et le chardonnais maconnais règnent en maître, chacun sur ses coteaux.
En Loire, la cuvée "Les Chevalières" 2014 de la Coopérative émerge ainsi que la cuvée "Paulus" 2015 du Domaine Masson-Blondelet ; en Bourgogne du sud, le "Sous la Roche" 2015 de chez Saumaize prend le pas sur "Les Crays" 2010 du Domaine Litaud, et ce pour des raisons diamétralement opposées, le premier pour sa tension, le second pour son ampleur en bouche.
Du carré des gachons cendré du Morvan, un pavé de chèvre du Tarn ont secondé les vins de Loire, tandis que du jambon persillé et du soumaintraint bourguignons ont soutenu les vins du Maconnais.
Didier Beauthier.
Mardi 26 septembre : AOP Massif de la Clape
Entre Narbonne et Méditerranée, une ancienne île, le Massif de la Clape, fouettée toute l'année par les vents ; des sites viticoles sauvages, arides et caillouteux, propices à l'élaboration de vins qualitatifs.
Depuis 2015, c'est une appellation (rouge) devenue Cru dans la pyramide des vins languedociens.
De nombreux domaines relèvent le défi avec panache et hissent leurs vins dans le haut du panier.
Belle qualité d'ensemble d'où émergent le Château de la Négly "L'Ancely" et le Château de la Rouquette "Clos de la Tour" 2011, suivis par le Château Pech-Redon "La Centaurée" 2011 et le château Combe des Ducs "Source de Vénus" 2014.
De solides références.
Par contraste - climatique -, une assiette de charcuteries ardennaises, bien épicées.
Jean-Pierre Bellicourt